La maison natale de Mère Claudine Echernier |
Cette croix-ci remonte à la mission paroissiale donnée à Chavanod en 1848. En ce lieu se trouvait l’église et l’ancien cimetière |
La Congrégation des Sœurs de la Croix est née en 1838 à Chavanod, un petit village de Savoie, au sud-est de la France. La situation créée par la Révolution française (1789-1797) et par l’industrialisation de l’Europe (1750-1830) a beaucoup marqué les conditions socio-économiques et politiques de la France et en particulier, de la Savoie.
« Dans le même temps vivait à Chavanod, en service au presbytère, une personne pieuse, énergique et dévouée : Claudine Echernier. Elle était originaire de Féternes, petit village du Chablais et issue d’une famille extrêmement pauvre. Ayant perdu sa mère à 15 ans, elle éleva ses frères et sœurs et ne put quitter la maison familiale qu’à l’âge de 27ans. Au presbytère de Chavanod, elle commença bien vite à réunir autour d’elle des fillettes et des jeunes filles de la paroisse, pour leur enseigner la lecture, l’écriture et le catéchisme. » (Notice historique RDV p. XI-XII )
Le Père Pierre Mermier, un prêtre zélé et fondateur des Missionnaires de saint François de Sales, était profondément touché par la pauvreté et l’analphabétisme qui prédominait chez les pauvres de la société et il cherchait comment remédier à ce mal. Il avait le dessein de fonder une congrégation religieuse, d’un genre nouveau, qui permettrait aux jeunes femmes pauvres de vivre en consacrées au cœur du monde. Lors de la Mission donnée à Chavanod en 1838, il rencontra Claudine Echernier. Quelques jeunes filles qui allaient la voir chaque dimanche, animées de la ferveur qu’elle transmettait, voulaient se consacrer totalement à Dieu et au service de son peuple.
Un rêve se réalise
“The intuition of Fr. Mermier and his apostolic sense enlightened by the Holy S
« L’intuition du Père Mermier et son sens apostolique, éclairés par l’Esprit Saint et stimulés par les besoins du temps, permirent à ce noyau de jeunes femmes, réunies autour de Claudine, de devenir la première communauté des Sœurs de la Croix.
Ainsi naquit, dans une grande pauvreté et simplicité, une congrégation d’un genre nouveau pour l’époque. Elle permettait en effet à ces jeunes femmes de vivre en consacrées au cœur du monde, soit en gardant leur travail chez leurs parents ou leurs maîtres, soit en se groupant en communauté. Elles pourraient ainsi s’aider mutuellement dans leur travail, être témoins de l’Evangile dans leur milieu et être éducatrices des plus pauvres. » Notice historique RDV p. XIII
« Par ces services et la vérité de leur vie, les Sœurs « donnent le ton » dans leurs paroisses et aident les autres à sortir de leur condition d’ignorance et de pauvreté. Elles sont près de 300 à la mort de Claudine Echernier en 1869. » Notice historique RDV p. XIV